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Cette pandémie du Covid-19 est mondiale. Dans de nombreux pays, les célébrations eucharistiques, les assemblées de prière et les offices de la semaine sainte ne peuvent pas avoir lieu. Conscients de cette situation particulière, des diocèses s’organisent pour aider les fidèles à vivre au mieux ce chemin de Pâques.

Flor, une des membres de la SVE au Pérou, nous partage cette vidéo. C’est Carlos Castillo Mattasoglio, Archevêque de Lima, primat du Pérou qui récite ce poème, attribué à l’espagnol Álvaro Saenz,

Traduction
Qui a dit que le Christ ne viendrait pas ?

Qui a raconté ces histoires, que le Christ ne ne viendrait pas cette année ?
s’il est vêtu de blanc, de bleu ou de vert, dans les hôpitaux ?
Qui dit que le Nazaréen ne peut pas faire justice ?
s’ils soignent tous ces malades aux urgences ?

Comment ça, Jésus tombé ne viendrait-il pas le mercredi saint ?
Regarde-le, toi, chez nos docteurs épuisés,
avec d’humbles cyrénéens qui aident à chaque pas:
gardiens, infirmières, administrateurs, côte à côte, sans repos

Comme dans la Bordure, Jésus passa par la terre,
nos camionneurs héros passent des nuits blanches
pour approvisionner les marchés de quartier, pharmacies, magasins…

L’armée, la police, patrouillent dans des rues désertes,
et ils ne sont pas avec leurs familles mais prennent soin des nôtres.
Et loin des villes, Jésus Christ est plié sur les sillons de la terre,
Il est en la mer sur un bateau, pose des câbles, creuse des puits et fait paître le bétail.

Ne dites pas que le Seigneur n’est pas dans les rues,
quand dans les Églises solitaires, les prêtres célèbrent la Messe tous les jours.
Ne dites pas que le prisonnier ne sortira pas cette année,
tant qu’il y a une bonne voix qui appelle celui qui est enfermé.
Personne ne dit que le Grand Pouvoir n’est pas dans son chemin,
quand tant de vies priantes sont offertes et aimées.

Avec fatigue dans les yeux, avec bonne humeur, sans nous décevoir,
le Christ aussi est présent dans n’importe quel supermarché,
Remplacement des étagères ou à pied de caisse en encaissant.
Jésus arrive dans un camion de peinture verte et blanche,
il recueille nos déchets et s’en va sans être remarqué.

Quand je vois tant de gens qu’il a enterrés,
J’ai l’impression que la Pietà est sortie du bas,
la Vierge des Angustias avec son Fils sur les genoux.
Et bien que nous ayons tous peur de passer par le Sépulcre,
Voilà la force de Celui qui a vaincu le monde.

Peut-être qu’il n’y a pas de processions avec des images gravées
mais tu vois, le Christ vient à la rencontre de ta vie,
sur mille visages caché, sans cierges et sans cloches.
Même s’il n’y a pas de processions,
il continuera à sentir l’encens que ses gens bons mettent.
Ce sera plus que jamais une «Semaine sainte», vraie.

Prière attribuée à Álvaro Saenz, prêtre (Espagne)

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