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Bientôt, dans quelques jours, de nos rostres, de nos pupitres ou de nos ambons jailliront, offertes à notre méditation, ces paroles d’une profondeur remarquable : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; sur ceux qui habitaient le pays de l’ombre, une lumière a resplendi » (Isaïe, 9, 1 …)

Nos ténèbresL’étoile

En réalité, du haut de la colline, surplombant du regard la saisissante situation de notre monde, on perçoit un peuple qui bouge, d’un mouvement saccadé et contrariant, exprimant une asphyxie qui refuse de dire son nom ; on aperçoit des sourires étouffés par la persistance des systèmes qui soumettent la majorité dont les visages sont assombris par la morosité, défaits par la misère, pour non seulement n’avoir pas de pitance journalière afin de soutenir les forces d’un corps sérieusement éprouvé, mais encore et surtout anéantir la volonté de réfléchir à des solutions pour un monde meilleur. Pas même, quelquefois, le temps de soigner une vie spirituelle approfondie ! C’est le lot de l’extrémisme violent, des attaques des djihadistes en tous coins du monde, à certaines frontières ciblées, semant l’insécurité, la désolation et la terreur. À côté de ces malheurs qui crient leur existence à crever les yeux, d’autres hommes, une minorité, semblent exercer leur intelligence à expérimenter la course contre la montre, le visage luisant et même triomphant dans une indifférence funeste. On eût dit un peuple qui marche dans les ténèbres, ténèbres de nos élans contradictoires, ténèbres de nos écarts diffus, ténèbres de nos aveuglements …

Jésus, l’étoile de l’espérance, dans nos ombres

C’est au milieu de tant de préoccupations que paraît, dans sa force éclairante, la Lumière Jésus, Fils du Père, Lumière du Monde qui vient dissiper les ombres de nos vies, de nos cœurs encore investis par nos passions, nos fièvres folles ou meurtrières afin que, libérés des miasmes de nos actes incontrôlés, nous nous disposions désormais à exprimer notre joie de vivre en fils de lumière. Oui, vivre dans la joie en fixant l’étoile de l’espérance c’est-à-dire vivre dans la pleine conscience que, quel que soit le tourment de l’heure présente, Dieu-Amour, Dieu-Providence, Dieu-Père, ne peut nous abandonner : il fera briller son étoile en temps opportun.

Notre part

Il ne s’agit pas de croiser les bras attendant le miracle ou de s’arrêter pour scruter interminablement le ciel. Il faut marcher, marcher et marcher. Ce sera là, pour chacun, un cheminement lent, sérieux, soutenu par la méditation de la parole, les enjambées pénitentielles et des réalisations concrètes en vue du progrès de l’existant. Et voici l’AVENT ! le temps propice où nous sommes invités à aplanir les collines de nos cœurs, les aspérités de nos états de conscience afin que resplendisse en nous l’étoile de l’espérance, afin d’accueillir dans la joie l’Enfant-Dieu au temps de NOËL. Bref, notre foi, supportée par l’Espérance, nous aidera à réaliser que notre monde, ce « peuple » qui « semble marcher dans les ténèbres », « dans le pays de l’ombre », a le droit de sentir effectivement resplendir une lumière, la Lumière de NOËL.

Un vœu

Un seul souhait : que Dieu fasse scintiller pour chacun l’étoile de l’espérance au milieu des nuages, divergences et turpitudes de notre temps !

Kossi Kouma John, NORDJOE
SVECJ Atakpamé – TOGO


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