Que faisons-nous de la création ? Cette question peut émerger en nous alors que nous apprenons au moment de cette rentrée de septembre 2025 qu’une rave party techno illégale s’est tenue, sans la sécurité et les conditions sanitaires réunies, sur des terres qui ont été détruites par le feu cet été dans un département français. « C’est indécent » ont pensé beaucoup ; ceux qui ont organisé cette « teuf » sont passés au-dessus de la souffrance d’autres qui ont perdu peu de temps auparavant des terres, du bétail, une maison, des souvenirs.
C’est une parabole/métaphore, (hélas bien réelles) d’un comportement qui nous menace nous et bon nombre de contemporains ; celui de la désinvolture, du positionnement à distance. Passer facilement à côté du respect de la Terre et de la souffrance des personnes.
Sortir de nos léthargies et servir la création
Dix ans après l’encyclique Laudato Si (2015) et la relance que le Pape François en a fait en 2017 par l’exhortation Laudate Deum faudrait-il un appel supplémentaire pour nous sortir de nos léthargies ? « Nous devons cesser de sembler être conscients du problème […] n’ayant pas dans le même temps le courage de faire des changements substantiels » (LD 56).
Retrouver la joie de la foi
Et si les propositions du Jubilé prenaient sens en cette « rentrée » ? Oui nous retrouverons la joie de la foi et une Église Cœur du Christ si nous décidons des démarches d’aller vers l’autre et vers la Terre ; pèlerinage bien sûr, sacrement de réconciliation, mais aussi la remise des dettes et la redistribution des terres qui sont à accueillir en ce mois de la création comme autant d’occasions de réduire des distances avec certains et associer d’autres à nos services.
Christophe Decherf,
prêtre en SVECJ
