Après m’avoir guidé de mille manières jusqu’à présent,
voici que maintenant toi-même me conduis en ton cœur,
comme la seule maison où j’ai à demeurer, à m’offrir, à adorer
ce don total dont je suis submergé :
« tout ce qui est à toi est à moi ».
Et tu mets mon cœur au diapason de ton Cœur,
Ce Cœur qui aime tous les hommes
Et dans lequel chacun des cinq milliards d’êtres humains a son nom inscrit.
Ce Cœur qui concentre le mystère de ton amour brûlant pour tous les hommes,
au point de se consumer sur la croix.
C’est bien de cet amour que tu veux brûler, en mon humanité,
ces liens qui entravent les hommes d’aujourd’hui
et ces péchés qui t’empêchent de les aimer comme tu le souhaites.
Ton Cœur est ce lieu où tu me modèles en toi :
tu viens y accomplir le mystère de ton Incarnation :
tu vis ma condition humaine dans l’amour de ton cœur,
tu déploies ta plénitude en mon quotidien.
À chaque instant, je peux communier à ton amour.
Dans l’écoulement banal de ma vie, je demeure en toi : quelle merveille !
Jacques Delaporte (1926-1999)
Archevêque de Cambrai – 25 mars 1980 – 21 novembre 1999