La lecture des deux premiers chapitres de Fratelli Tutti par l’équipe de Chartres suscite un certain nombre de réactions. Nous vous partageons les remarques et les risques discernés, dans ce texte, par des membres de l’équipe.
Constat
Une des premières remarques est que dans cette encyclique de François, des choses ne sont pas nouvelles. Au début du texte, le constat que fait le pape est très plombant, surtout dans les deux premiers chapitres. Même s’il est difficile de lire ce type de texte, de rester concentré tout au long du texte, il faut reconnaître que cela réveille et touche. Cela nous entraîne à oser, à prendre le risque de la fraternité.
Ouverture
Une seconde remarque porte sur l’impression que ce texte est parfois culpabilisant, notamment par rapport au fait qu’il faille aller vers les pauvres. C’est une difficulté même si c’est nécessaire. C’est un appel à mener une vie sobre et fraternelle. Ainsi, chacun pourra vivre où il est et ainsi faire prospérer sa terre et son peuple. En fait, pour être ouvert aux autres, il faut être ancré dans sa propre culture. Le pape veut nous réveiller, nous montrer qu’il faut cesser la course à la consommation face aux pays pauvres.
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Valeurs
Une troisième remarque porte sur les destinataires de cette encyclique. À qui le pape s’adresse-t-il ? Nous, Français, nous pouvons prendre pour nous ses mots. Nous pouvons sentir qu’il demande que nous nous s’appuyions sur les valeurs de la République française. En fait, le pape dénonce nos tentations de domination et de puissance. Il y a un risque que l’on se réfugie dans le communautarisme en excluant les autres. Ces risques et ces tentations font que nous ne sommes pas frères.
Communication
Une quatrième remarque porte sur les risques que comportent la communication, les échanges sur les réseaux peuvent ne pas être de vraies relations. Cela concerne principalement les ados, les jeunes.
Appels
Plus largement, dans l’exemple du bon Samaritain qui conduit le blessé vers d’autres, nous pouvons entendre qu’il est de notre responsabilité de peser sur les institutions, vouloir une République fraternelle. C’est un appel à grandir dans la difficulté, à agir, à croire.
Risques
Également, devant la détérioration de l’éthique, le pape se pose la question de la place des chrétiens dans le monde. Le pape craint que les chrétiens soient noyés dans la souffrance et sombrent dans le désespoir ou l’indifférence. Il prône l’espérance.