Georges, en équipe SVECJ à Lyon, nous partage sa relecture de la troisième étape de notre thème le courage de l’avenir. Elle lui permet de regarder de quelle manière le monde peut nous évangéliser
Discernement
Vie personnelle
- Je n’ai pas d’accompagnateur. Pour les décisions importantes, l’espace de discernement, c’est d’abord le partage avec Brigitte, mais les amis sont souvent des stimulants pour prendre le bon chemin.
- La méthode ignatienne est très utile, spécialement « l’indifférence ignatienne » lorsqu’un choix pas évident à résoudre se présente…
- Voyager avec les jeunes » : nous abordons bientôt une étape spéciale avec nos 2 petits-enfants aînés qui seront étudiants à la rentrée prochaine. Nous pouvons admirer l’engagement de nombreux jeunes dans de belles initiatives (L’Ouvre Porte, la Cloche, etc.).
Découvrir le Projet de Vie de la SVECJ
Vie d’engagement dans le monde
- Personnellement, le lieu où je pratique le plus la rencontre avec les personnes fragiles est la Communauté Foi et lumière, et notre ajustement à l’absence de réunions en « présentiel ».
- Avec le Secours Catholique, je me situe plus à un niveau organisationnel ou institutionnel, moins souvent en relation directe avec les personnes fragiles. Mais avec l’intérêt d’une vision plus globale sur les enjeux, les partenaires…
- Toujours partir de la gratitude pour la vie qui nous est donnée à chaque instant…
- Actuellement, en cette période sanitaire troublée, la peur rôde partout et perturbe les comportements, incertitude sur l’avenir, la santé… Je demande d’être « bien inspiré » dans mes paroles, mes gestes, pour tenter d’apaiser, de donner confiance.
- Intérêt aussi de soutenir ces initiatives lorsque nous sommes approchés (p.ex. crowdfunding pour l’installation d’une fruitière à Comté par des neveux dans le Bugey).
Vie en Église
- Cette crise actuelle n’est pas plus grave ou cruelle que bien d’autres crises passées dans l’histoire récente, soit en France, soit ailleurs : qu’est-ce que la crise actuelle veut nous dire pour l’avenir ? Quelles réponses évangéliques nous donnons, ou dont nous sommes témoins aujourd’hui ou dans les années passées ? Croit-on assez en l’Église pour qu’elle nous aide à accueillir l’autre, jeunes, exclus, proches… ?
- L’Église institutionnelle et célébrante (paroisses) me parait bien immobile malgré les appels de notre Pape François. Rien ne change dans le mode de fonctionnement et de gouvernance alors que Laudato Si a maintenant 5 ans ! La lettre de François au peuple de Dieu 2 ans… Le diocèse et les paroisses apparaissent comme « l’Église » alors que l’Église est un monde beaucoup plus vaste dont les évêques et les curés ne reconnaissent pas toujours l’envergure : mouvements et services d’Église (comme le Secours catholique), monastères, congrégations, centres spirituels et de retraites, … Sans parler des nombreux chrétiens engagés qui « ne pratiquent pas » (les célébrations) mais pratiquent parfois très fort l’amour du prochain…
Des réponses évangéliques ?
- J’ai le sentiment que la réponse « évangélique » peut aussi être dans les relations proches, l’inattendu, les appels au secours à l’improviste… En fait, se laisser évangéliser par le monde
- J’ai lu récemment Urgence pastorale de Christophe Théobald : un livre où il faut s’accrocher, mais si on tient bon, on y trouve de belles pistes de renouveau pour l’Église :
- Être attentif à ce en quoi l’autre croit, avec ses mots et reconnaître ce que Dieu vit en lui… : se laisser évangéliser par les personnes, l’humanité actuelle, plutôt que de vouloir l’évangéliser de l’extérieur ! Mettre en place des lieux « d’hospitalité » pour ces rencontres, petites fraternités de proximité, etc.
- Se rappeler Vatican II (Gaudium et Spes) en cette période actuelle : « discerner dans les évènements les exigences et les requêtes de notre temps ». Besoin d’interpréter la réalité en laissant se féconder la Parole avec ces évènements présents (notamment dans les petites « fraternités »)
- Écouter Dieu nous parler dans la prière
Lire aussi : Le courage de l'avenir
Prendre soin de « notre maison commune » ?
- Tenter de plus en plus la « sobriété » dans notre consommation
- Je me rends compte que j’ai évolué personnellement sur certains sujets comme l’énergie nucléaire : il y a 30 ans, pour moi, c’était une invention fantastique (capter l’énorme énergie nucléaire plutôt que d’en faire un instrument de destruction massive). Tchernobyl, Fukushima m’ont ébranlé. Soit on arrive à progresser dans la gestion des déchets, soit il faudra abandonner…
- Je ne regrette pas d’avoir construit des autoroutes dans ma vie professionnelle (c’est quand même bien pratique et plus sûr pour se déplacer !). Maintenant qu’elles existent, il faut essayer d’optimiser leur usage !
- Je ne regrette pas non plus d’avoir été assez précurseur depuis 1991 dans l’usage du vélo pour les déplacements domicile travail et courses diverses…
- Au Secours catholique, on milite avec les partenaires du Pacte du pouvoir de vivre pour que les politiques publiques soient évaluées sur leur impact sur les 10% des populations les plus pauvres…plus largement que le rassemblement de nos communautés chrétiennes