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On ne peut être sur tous les fronts Dans la dynamique lancée par notre thème : le Courage de l’avenir, nous partageons la réflexion d’Edith, en équipe à Lyon. Il y a beaucoup de définis, de fronts à mener. Il est donc important de prendre le temps de les discerner pour agir davantage.

Le discernement

  • Avec d’autres

Pour moi, il se joue sur plusieurs fronts : c’est la réflexion avant de prendre une décision, faire un choix, petit ou gros, ou après un évènement qui me pose question. J’ai besoin de « relire », repenser, partager à d’autres, surtout dans des choix difficiles, douloureux. Ça m’est indispensable. Je réalise cet échange, plutôt avec des amis de Cor Unum ou pas, croyants ou non. Il s’agit pour moi d’y voir plus clair, en en parlant, en confiant à l’autre, à la prière, ou avec les personnes concernées par la question qui me travaille.

Je partage au niveau spirituel avec mon accompagnatrice, très aidante, c’est plus général, sans volonté d’efficacité concrète, circonscrite. Je me demandais si l’on devait vivre cela en équipe. Est ce plus délicat de partager entre nous ce qui n’est pas clair ?


SVECJLire aussi : Le courage de l'avenir


 

  • Avec le Seigneur

La retraite de 10 jours que je viens de faire à Saint Hugues m’a permise de « creuser » des questions en latence depuis longtemps, de permettre au Seigneur de me transformer de l’intérieur, de renouveler ma foi, de vivre autrement les célébrations de la semaine sainte (super dans ma paroisse), de vivre davantage en présence du Seigneur dans tout ce que je vis, avec plus de gravité.

Les fronts ou réponses évangéliques

  • Des visites

Pour moi, ce sont entre autres, les visites à E. en prison, les cours de français avec le Secours Catho que j’ai repris avec un petit groupe de 5 jeunes africains. Finalement, ce Covid permet des rencontres beaucoup plus personnelles, riches, ce qui me va bien, un peu d’entraide avec certains. Comment aller plus loin ? Hier, j’ai invité un homme venu d’Ouganda, sans sa famille, qui a pu se faire soigner en France, de blessures de l’armée ougandaise…. Même si on se heurte beaucoup à des voies sans issue…

  • Politique

Je pense que je devrais faire plus au niveau politique pour encourager des changements, mais j’ai du mal. Par ex. Il y avait cette après-midi une manif pour les centres de réinsertion… Et j’ai du mal à trouver le temps de lire des journaux.

  • Les jeunes

J’ai en fait, peu de contacts avec les jeunes, à part mon fils et certain e s de mes neveux et nièces dont je suis proche, et qui me partage leur vie, leur choix humains, politiques, pro. , leurs joies et difficultés dans cette société.
Je trouve qu’en écoutant RCF, on entend beaucoup de témoignages positifs, de création d’emplois, choix de vie… pour une société plus humaine, plus écologique… Dans la paroisse, nous faisons une collecte pour soutenir un peu certaine(santé, gourmandises).


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  • Prendre soin de « notre maison commune »

J’ai bien conscience que c’’est urgent ! J’essaie de prendre mon vélo, des bien petites choses, mais Comment faire plus ? Quels autres choix ? Ce n’est pas évident. Il faudrait changer radicalement de vie, une complète conversion.
J’aime contempler les arbres fruitiers du jardin qui se transforment si vite en cette période, les branches de figuiers plongent plus ou moins vers le sol pour remonter, dans une belle courbe vers le soleil et laisser éclore feuilles et fruits.
Je prends plus le temps de prier, de sculpter, et je sens que cela est bon.
On ne peut être sur tous les fronts ???

Je suis impressionnée par ce que dit et écrit le pape :

Au cours de cette période, nous nous sommes rendus compte de l’importance d’unir toute la famille humaine, dans la recherche d’un développement durable et intégral. Toute action individuelle n’est pas une action isolée, dans le bien ou dans le mal. Elle a des conséquences pour les autres, parce que tout est lié dans notre maison commune, et si ce sont les autorités sanitaires qui ordonnent le confinement à la maison, c’est le peuple qui le rend possible, conscient de sa coresponsabilité pour freiner la pandémie. Une urgence comme le covid 19 se combat tout d’abord grâce aux anticorps de la solidarité. C’est une leçon qui détruira tout le fatalisme dans lequel nous étions plongés, et qui nous permettra de nous sentir de nouveau artisans e protagonistes d’une histoire commune… C’est le souffle de l’Esprit qui ouvre des horizons, réveille la créativité et nous renouvelle dans la fraternité… Nous en sortirons ou pire ou meilleur…

J’espère en sortir meilleure, mais ce n’est pas gagné !!

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