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Bientôt, le 24 décembre à minuit, nous serons des milliards à fêter Noël. Tous avec fond du cœur une espérance, du fond des misères qui encombrent nos vies et notre monde. Espoir d’un monde meilleur, avec plus de justice sociale, l’équilibre écologique, la paix ? Quand ce qui domine plombe l’ambiance, comment discerner la Bonne Nouvelle ?

En marche vers Jésus qui vient, marchons dans l’espérance.

Nous sommes parfois comme ces enfants qui se disputent, assis sur une place : ils grognent, comme les contestataires chroniques ; ils se lamentent, ils ne sont pas en mouvement. Ils s’opposent dans une dynamique qui n’est ni dans la joie de la vie, ni dans le chant qui honore les morts. « J’ai joué de la flûte sur la place du marché, et personne avec moi n’a voulu danser » chante le Père Duval, soulignant l’alerte et l’invitation lancées par Jésus dans l’Évangile de Matthieu (11,16-17).

Une invitation qui met en mouvement les enfants

Ils étaient plus de 7 000 enfants de 7 à 12 ans au Vatican ce 6 novembre invités à rencontrer le pape François. Venus des cinq continents, ils ont répondu présents à l’appel mondial du pape François. Parmi eux, vingt-sept « perlins », « fripounets » et « triolos » des clubs d’Action catholique des enfants (ACE) de Bordeaux, Châteauroux, Lille, Metz, Mulhouse et Nantes ont formé la délégation française. Il y aura une encyclique, « Apprenons des garçons et des filles ».

« Une rencontre pour manifester notre rêve à tous», a déclaré François, «revenir à des sentiments aussi purs que ceux des enfants. Car celui qui est pur comme un enfant appartient au Royaume de Dieu. Les enfants nous enseignent la clarté des relations, l’accueil spontané des étrangers et le respect de toute la Création. Chers enfants et vous tous, j’attends d’apprendre de vous aussi !»

La liste des pays d’origine comprend des pays aux dures réalités, tels que le Maroc, la Syrie, la Palestine et l’Ukraine. Il s’agit d’un rendez-vous à l’échelle mondiale qui reflète l’attention portée par l’évêque de Rome à l’enfance, au pacte éducatif et à la nécessité de retrouver le regard des plus petits. Les enfants ont préparé des dessins, des chansons et des poèmes. Plusieurs journaux racontent leur émotion, leur bonheur, les belles rencontres qu’ils ont pu faire à Rome, en 48 heures !

Nous aussi, nous recevons une espérance, un appel qui nous parle au coeur

« Cor Unum », c’est le nom de la famille spirituelle dont nous faisons partie. Cor unum, c’est le cœur, d’où s’écoule la vie. Le Cœur de Jésus bat pour la vie du monde. En Jésus, l’Amour nous rejoint. L’Amour se glisse dans les situations, injustes, rien n’est trop lourd à porter, rien n’est étranger pour cet Amour. Jésus Fils de Dieu est là où nous sommes blessés dans nos vies.
Nous avons été alertés de nouveau : Jésus en assumant sa vie, en la donnant à Dieu et à tous les hommes, ne souffre plus de la trace de ses blessures. Son amour s’est montré le plus fort. C’est très important : ainsi il donne la Vie. Tout est pris dans l’Amour. Voilà une Bonne Nouvelle. C’est ce qui permet de prendre le parti de l’espérance.

Alors, laissons nous aller vers la joie de Noël !

C’est le sens de l’Avent, car c’est le sens « Évènement » qui traduit le sens de ce mot. Ce n’est pas « avant » le jour J. Les multiples « calendriers de Noël » du commerce sont une sorte de contre-sens. Les plus pauvres sont seulement choqués ou envieux ? Un de nous évoquent les « exclus des exclus », que sont les sans-abris, migrants en famille ou isolés, ou brisés par l’injustice sociale, les famines ou les guerres.

Les enfants l’ont dit à Rome, venant de 84 pays, invités à prier et à s’exprimer: « ce qui détruit la planète détruit l’homme », « nous sommes les messagers de la paix ». Palestiniens, Ukrainiens, Syriens, Haïtiens, Arméniens ou Américains, tous ont pu exprimer avec leurs mots leurs inquiétudes pour la planète, leur révolte face à la guerre et l’injustice dans des constatations tirées tout droit de leur quotidien chaotique et de leur regard libre des remparts de complexité des adultes. « On a vu quand il a répondu (pape François) qu’il s’intéressait vraiment, que c’était pas juste comme ça pour faire genre.

Vraiment il s’intéressait aux questions, il s’intéressait à la pollution, à la paix, à la guerre. Il voulait vraiment essayer de nous réconforter, de trouver des solutions », raconte Mélanie, 11 ans, du Club Triolo de Villedieu-sur-Indre.

Alors, Jésus Nouveau-né nous sourit, bouge de joie de nous voir tout près de lui.

La contemplation de son Cœur, nous introduit là où il demeure uni à son Père et à l’Esprit, comme à tous les hommes. Cet amour guérit nos blessures et nos peurs. Il transfigure nos pauvretés et nos faiblesses en lieu de révélation de sa tendresse. Il nous ouvre à la vraie compassion.
Jésus nous envoie construire l’Église des Béatitudes avec les pauvres, les petits, les humbles, les pécheurs et avec tous ceux qui s’ouvrent à l’amour. Projet de Vie n°12


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