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Dans quelques jours commence le carême, le merveilleux moment de grâce où l’homme pécheur, avec confiance et espérance, se tourne vers son Créateur. Temps de silence intérieur face aux multiples bruits qui envahissent le monde. Silence sur nos envies gloutonnes, silence sur nos désirs immodérés, silence en nous-mêmes. Oui, le désert nous invite au silence réparateur afin que notre rencontre avec le Créateur se passe au plus intime de nous. Et lorsque cette union s’accomplit, quelle joie de nous sentir libérés de l’écrasant poids de nos péchés !

Seigneur, avec toi, nous irons au désert pour retrouver notre dignité de fils de Dieu, retrouver la joie de la libération. Le carême n’est ni un temps de souffrance, ni un temps de regret. Il n’est point un temps de mise en parenthèses de nos obsessions. C’est un temps de joie ; joie de goûter au salut promis. Et c’est dans le silence du désert de nos vies que Jésus-Christ vient nous rencontrer et nous fortifier.

Carême 2024, un carême de la grâce

Chaque année, nous vivons le temps de carême. Celui de 2024 en est un encore. Il s’ajoute à la longue liste des carêmes pour les plus âgés. Mais, 2024 n’est pas un carême de plus. C’est le carême de la grâce. Oui, la grâce, pour implorer la paix sur un monde tourmenté par les guerres, un monde meurtri par les calamités naturelles, un monde défiguré par les déviances morales. Faisons du carême 2024 un temps de retour au Seigneur ; retour pour quérir sa miséricorde, retour pour apaiser nos soifs, nos faims ; retour pour soigner nos meurtrissures. Que la grâce du Seigneur fasse de nous des enfants prodigues. Retournons à l’Éternel et avouons-lui que nous et notre maison, nous le servirons (cf Josué, 24 : 2, 15).

Voici le carême 2024 à nos portes. Heureux sommes-nous de gravir la montagne du Seigneur, les bras chargés de notre vie et de la présence de nos frères et sœurs. Quarante jours de marche, quarante jours de grâce. Aplanissons les voies du Seigneur par notre engagement dans les plus petites choses. Restons cachés dans nos déserts, mais annonçons, par notre vie de témoignage, le Seigneur au monde. Que les grâces abondantes de ce carême inondent les cœurs et les transforment !

En fils et filles de l’espérance

Au lendemain de Pâque, qu’éclatent les chants d’espérance et de joie immense. Fils et filles de l’espérance, nous le sommes dans le Christ Jésus, celui qui s’est livré pour nous afin que nous ayons la vie et la vie en abondance (Jn 10, 10). Contemplant le Cœur Sacré du Christ, avançons confiants et allons au large. Le monde a besoin de témoins. Chaque membre de la Société Évangélique de Vie du Cœur de Jésus est une chance pour notre monde. Par conséquent, il doit exhaler les effluves de la résurrection. Mais ce rayonnement ne peut trouver sens que dans le silence intérieur, le silence du désert. Osons donc transformer le monde en nous ouvrant à lui par la force du silence. Rien n’est plus beau, plus séduisant que le silence qui parle plus fort que le bruit.

A tous, je souhaite un fructueux carême. Que la joie de ce précieux temps que l’Église nous donne, soutienne nos pas et qu’elle nous pousse à aller au large.

Médard Delali K.Avegno, SVECJ


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