Attil Ben décédé le 08 août 2020 est originaire d’une famille des Dolomites. Émigrée dans un petit village des environs de Tarbes dans les années 1930. Attilio, dit Attil, né 1936, portait les marques de sa région d’origine. Son tempérament à la fois réfléchi et passionné avec des réactions parfois fougueuses, un amour inaltéré pour la montagne où il allait régulièrement randonner en vacances avec un ami prêtre reste dans les souvenirs.
Fils rouges
Deux fils rouges tissent ensemble son existence humaine et sacerdotale. L’insertion des chrétiens et chrétiennes, en plein monde pour y vivre l’Évangile, et l’ouverture de l’Église aux laïcs, particulièrement l’accès aux femmes au responsabilités, sont les deux fils rouges de sa vie qu’il mettait en application.
Mission
Envoyé se former après le séminaire à l’Institut supérieur de Pastorale catéchétique à Paris. Il en revient empli du sentiment de l’urgence de la Mission. Ceci mis en œuvre dans l’accueil et l’attention à tous, aux pauvres, aux fragiles. C’est dans cette constante fidélité qu’il vit son ministère. Que ce soit en paroisse, dans ses responsabilités diocésaines en catéchèse, dans la formation des laïcs, en préparant la reprise de celle-ci par une laïque, il y est fidèle. Attil participe activement à la vie pastorale et humaine des cités (catéchèse et messes dans dans les cités, relation de proximité avec les habitants…). Il organisait, en lien avec les équipes d’animation sociale, des fêtes dans les quartiers populaires.
Humilité
Dans les témoignages reçus, nous reconnaissons un homme de foi et de prière. Sa douceur, son écoute, son humilité pacificatrice sa discrétion, son sourire, sa bienveillance qui donnaient une grande chaleur aux relations avec lui. La délicatesse d’Attil, sa bonté, l’aide reçue lorsqu’on avait besoin de lui, sa fidélité étaient indéfectibles. En retour, nombreux étaient les amis qui sont restés en contact avec lui jusqu’à la fin, même si ce contact était devenu parfois difficile.
Famille Cor Unum
Nous avons vécu avec lui des moments très forts, toute l’aventure de l’ouverture des GEM aux laïcs témoigne aussi E. Algier. D’abord, PCJ, Attil choisit la SVE. Après l‘étape difficile de la relève de ses vœux qu’il avait prononcés dans l’institut des PCJ, il a créé le groupe SVE des Hautes-Pyrénées avec un confrère prêtre ayant suivi la même démarche. Attentif à ce que les membres de la SVE aient une formation approfondie, il a formé pendant des années ceux et celles de la région 05.
Engagement
Sa foi est restée profonde, même lorsque ses facultés déclinaient. Pendant les dernières années douloureuses de sa vie, où il lui a fallu peu à peu abandonner ce qui faisait son existence. Le corps ne suivait plus et l’esprit non plus. Attil partageait ce dépouillement progressif avec nous, son groupe. Il disait qu’il lui fallait maintenant accepter de dépendre, lui qui avait été habitué à initier et à être responsable. Il envisageait cette situation avec humour. Cela évitait ainsi qu’il soit le centre du monde en se prenant trop au sérieux. C’est une autre constante de sa vie.
Continue à veiller sur la SVECJ, Attil, comme tu l’as fait depuis ses débuts.
Le groupe des Hautes-Pyrénées