Temps de lecture : 11 minutes

Des réflexions sur notre EgliseAu fil de nos rencontres nous découvrons des réflexions, des textes qui nous parlent, nous interpellent. Ils sont pour nous une mise en œuvre pratique de cette espérance qui nous habite exprimée sans timidité et sans ostentation.

Dans nos sociétés s’expriment des mécanismes de peur et la recherche de puissance, mais aussi le désir d’un avenir différent et plus fraternel. Devant ces défis, nous prenons en compte la réflexion des hommes de notre temps, et nous nous inspirons de l’Évangile, des paroles et de la vie de l’Église. Projet de Vie n°20

—————

Thomas Halik

L’Église devrait être un « hôpital de campagne », comme le pape François le propose. Par cette métaphore, le pape veut dire que l’Église ne doit pas rester dans un splendide isolement loin du monde, mais doit se libérer de ses frontières et apporter de l’aide là où les gens sont physiquement, mentalement, socialement et spirituellement affligés. Oui, c’est comme cela que l’Église peut se repentir des blessures infligées tout récemment par ses représentants aux plus faibles. Mais essayons de réfléchir plus profondément à cette métaphore, et de la mettre en pratique. Lire l’article

Haut de page

Bénédiction urbi et orbi 2020

Photo by Andreas SOLARO / POOL / AFP

Le Pape François a prononcée comme traditionnellement à Pâques, le dimanche 13 avril 2020, sa bénédiction Urbi et Orbi. Cette année, du fait de la pandémie de Coronavirus, c’est en absence de peuple que fut prononcée cette bénédiction (pour la première fois depuis 1941). Les mots forts du Pape sont une aide pour penser et agir dans ce monde blessé, en souffrance :

Chers frères et sœurs,
indifférence, égoïsme, division, oubli ne sont pas vraiment les paroles que nous voulons entendre en ce temps. Nous voulons les bannir en tout temps ! Elles semblent prévaloir quand la peur et la mort sont victorieuses en nous, c’est-à-dire lorsque nous ne laissons pas le Seigneur Jésus vaincre dans notre cœur et dans notre vie. Lui, qui a déjà détruit la mort nous ouvrant le chemin du salut éternel, qu’il disperse les ténèbres de notre pauvre humanité et nous introduise dans son jour glorieux qui ne connaît pas de déclin. Lire l’intégralité de cette Bénédiction Urbi et Orbi

Haut de page

Conférence des Provinciaux européens de la Compagnie de Jésus

Conférence Jésuite des Provinciaux EuropéensLe 8 mai 2020, La Conférence des Provinciaux européens de la Compagnie de Jésus (4000 jésuites et des centaines d’institutions différentes) a adressé un message aux Institutions de l’Union Européenne. Il s’agit d’un appel à la solidarité, d’une invitation à la conversion et à continuer d’œuvrer pour le Bien Commun

Dans cette prise de conscience de notre inévitable interdépendance, l’Église perçoit qu’un don précieux émerge : la “solidarité”. Tant pour les individus que pour les instances politiques seule la prise de conscience permet le changement, ce que nous appelons la “conversion”. Celle-ci porte ses fruits dans des relations marquées par une véritable solidarité éthique et sociale.
Pour les individus, cette prise de conscience doit s’accompagner d’une ferme volonté de consacrer leur vie et leur énergie au service du bien commun. Lire l’intégralité de ce message.

Haut de page

Grégoire Catta, sj

Grégoire Catta, sjSur le site de Croire, le jésuite, Grégoire Catta, directeur du service Famille et société de la Conférence des évêques de France (2020), en communauté en Seine Saint Denis, nous donne des éléments pour penser l’après-confinement. Son analyse pratico-pratique s’enracine également dans la doctrine sociale de l’Église. Ces quelques réflexions peuvent nous aider dans notre engagement en plein monde

La célébration eucharistique est le centre de notre vie, mais elle n’en est pas le tout. Annoncer l’Évangile par la parole et par les actes, le service du prochain, est tout aussi important. Mais il ne s’agit pas simplement francois_vieconsacree_2021d’exercer la charité dans la relation interpersonnelle pour subvenir aux besoins de l’autre, mais aussi de participer à l’organisation de la société. C’est le défi qui nous est lancé aujourd’hui.  Lire l’intégralité de l’entretien

Haut de page

François Cassingena-Trévedy

François Cassingena-Trévedy

Facebook

François Cassingena-Trévedy, moine bénédictin de Ligugé et théologien, nous partage ses réflexions, suite à la reprise des messes après le confinement dû au Covid-19. Dans ce texte, il nous permet de faire la différence entre l’Eucharistie et la messe. Il peut orienter nos réflexions et nous donne d’appréhender de façon neuve ce sacrement source.francois_vieconsacree_2021

L’Eucharistie n’est pas Quelque Chose, pas même la Chose la plus précieuse qui soit au monde : elle est Quelqu’un. Et ce n’est pas tout : elle est Nous, car Ceci est mon corps (Mt 26, 26), toujours au péril d’être chosifié, doit être sans cesse « équilibré », éclairé par l’affirmation paulinienne : Or vous êtes, vous, le corps du Christ (1 Co 12, 27). Peut-être la véritable « institution » de l’Eucharistie serait-elle à chercher (ou du moins à chercher davantage qu’on ne le fait d’ordinaire) dans la parole de Jésus lui-même en Mt 18, 20 : Quand deux ou trois sont réunis en mon Nom, Je suis là au milieu d’eux. L’Eucharistie n’est donc pas ce Quelque chose, si précieux soit-il, si « sacré » soit-il, à quoi nous la réduisons par commodité, par faiblesse, par régression, par intérêt : elle est francois_vieconsacree_2021Lui, elle est Nous, elle est Lui avec Nous et Nous avec Lui, elle est cet Entre-Nous au milieu duquel Il surgit (ressuscite), au milieu duquel Il se produit librement comme Événement pascal, comme Événement unique. Elle est l’Aliment vivant (Jn 6) et personnel, humano-divin (Jésus, l’homme du Père), de notre vivre-ensemble-en-Lui. . Lire l’intégralité de l’article

Haut de page

Bruno-Marie Duffé

Bruno-Marie Duffé

Dans le nouveau webzine de la Conférence des Évêques de France « Tout est lié », consacré à l’écologie intégrale, Bruno-Marie Duffé, Secrétaire du Dicastère pour le développement humain intégral, nous propose des réflexions sur le « paradigme démocratique ». Cette expression du Pape François se trouve au chapitre 3 de son Encyclique « Laudato si – sur la sauvegarde de la maison commune »

Penser un « autre paradigme culturel » du développement (Cf. Laudato si § 108) nécessite de revisiter ce qui, dans notre mémoire communautaire et dans nos convictions, a été disqualifié ou laissé à l’abandon, comme n’étant pas ou plus digne d’intérêt – à tous les sens du terme. Nous portons, chacun, des fragments précieux de cette mémoire : une tisane de plantes médicinales, des fruits dégustés à même les arbres, l’odeur du bois d’un atelier artisanal et le geste de celui qui sait lire les lignes du bois… le plat de pommes de terre pour un jour de fête, le verre d’eau fraîche tirée du puits… Nos frères et sœurs d’Amazonie aiment à nous dire que « chez eux, on commence par le silence, afin d’écouter parler le vent, les oiseaux et la Terre-Mère. Lire l’intégralité de article.

Haut de page

João Cardinal Braz de Aviz

cardinal João Braz de AvizJoão Cardinal Braz de Aviz, préfet de la Congrégation pour les Instituts de Vie consacrée et les Sociétés de Vie apostolique a écrit une lettre l’occasion de la 25° journée de la vie consacrée, le 02 février 2021. Il encourage les consacrés à s’enraciner dans l’encyclique Fratelli Tutti. Ce texte du pape François nous rappelle que nous sommes tous  frères et sœurs en Christ.

Soyez les Samaritains de ces jours, surmontant la tentation de battre en retraite et de pleurer sur soi-même, ou de fermer les yeux devant la douleur, la souffrance, la pauvreté de tant d’hommes et de femmes, de tant de peuples. […]

Désormais, nous ne pouvons plus ignorer cette vérité : nous sommes tous frères et sœurs et nous le disons dans le Notre Père, peut-être pas très consciemment, car « sans une ouverture au Père de tous, il n’y aura pas de raisons solides et stables à l’appel à la fraternité » (n. 272). Lire l’intégralité de la lettre

Haut de page

Homélie du pape pour la journée mondiale de la vie consacrée 2021

XXVe Journée mondiale de la Vie consacréeDans son homélie lors de la journée mondiale de la vie consacrée 2021, le pape nous invite à porter notre regard sur la patience autour de la figure de Syméon. Réflexions utiles pour relire notre vie et regardons la manière dont nous exerçons cette vertu.

La patience nous aide à nous regarder nous-mêmes, nos communautés et le monde avec miséricorde. Nous pouvons nous demander : accueillons-nous la patience de l’Esprit dans notre vie ? Dans nos communautés nous portons-nous les uns les autres sur les épaules et montrons-nous la joie de la vie fraternelle ? Et envers le monde, poursuivons-nous notre service avec patience ou jugeons-nous avec dureté ? Ce sont des défis pour notre vie consacrée : nous, nous ne pouvons pas rester immobiles dans la nostalgie du passé ou nous limiter à répéter les choses de toujours, ni dans les lamentations de chaque jour. Nous avons besoin de la patience courageuse de marcher, d’explorer de nouvelles routes, de chercher ce que l’Esprit Saint nous suggère. Et cela se fait avec humilité, avec simplicité, sans grande propagande, sans grande publicité. Lire l’homélie dans son intégralité

Haut de page

Vœux de François à la Curie Romaine – Noël 2021

Voeux du pape François Noël 2021Lors de ses vœux à la Curie Romaine pour Noël 2021, le pape François a développé ce qui est pour lui ce que nous révèle le sens profond de Noël : l’humilité. Il prend appui sur le récit du chef de guerre Naaman, qui est lépreux (2R 5). Conseillé par ses serviteurs, il prend la route pour aller rencontrer le prophète Elisée qui lui conseille simplement de se plonger sept fois dans les eaux du Jourdain. Avec humilité, Naaman consent à faire ce que le prophète lui demande.

L’histoire de Naaman nous rappelle que Noël est un moment où chacun de nous doit avoir le courage d’enlever son armure, de se débarrasser des vêtements de sa charge, de la reconnaissance sociale, de l’éclat de la gloire de ce monde, et d’assumer sa propre humilité. Nous pouvons le faire à partir d’un exemple plus fort, plus convaincant encore et faisant davantage autorité : celui du Fils de Dieu qui ne se dérobe pas à l’humilité de “descendre” dans l’histoire en se faisant homme, en devenant un enfant fragile, emmailloté et couché dans une mangeoire (cf. Lc 2, 16). Débarrassés de nos vêtements, de nos prérogatives, de nos rôles et de nos titres, nous sommes tous des lépreux, nous tous, ayant besoin d’être guéris. Noël est la mémoire vivante de cette prise de conscience et il nous aide à la comprendre plus profondément.

Chers frères et sœurs, si nous oublions notre humanité nous ne vivons que par les honneurs de nos armures. Or Jésus nous rappelle une vérité inconfortable et déconcertante : « Quel avantage, en effet, un homme a-t-il à gagner le monde entier si c’est au prix de sa vie ? » (Mc 8, 36). Lire l’intégralité du discours

Haut de page

Entretien de François Euvé, sj avec Thomas Halik

Thomas Thomas HalikHalik, prêtre, théologien et sociologue tchèque, partage pour la revue jésuite Études, son avis sur l’Église en ce monde et en ce temps. Avec audace et courage, il met en lumière les défis devant lesquels l’Église est et quelles sont selon lui les ressources qu’elle doit mettre en œuvre pour “renaître à l’espérance”. Il plaide, avant tout, pour un dialogue entre personnes de toutes convictions. De même, il encourage la pratique du « discernement spirituel »

L’un des visages les plus crédibles et les plus convaincants du christianisme est l’œcuménisme. Si l’Église catholique veut être vraiment catholique, elle doit achever le virage amorcé au concile Vatican II, du catholicisme à la catholicité. Si l’Église doit être une Église, et non une secte, elle doit parvenir à une nouvelle compréhension d’elle-même et développer plus pleinement sa « catholicité », l’universalité de sa mission, en s’efforçant d’être vraiment « tout pour tous ». Ce faisant, cependant, elle ne doit pas perdre son identité. Mais l’identité du christianisme n’est pas quelque chose de statique, donné une fois pour toutes sous une forme immuable. Le christianisme est une continuation du mystère de l’Incarnation, le Verbe de Dieu s’incarnant continuellement dans le corps de l’histoire, de la société et de la culture humaines.
Les efforts de démocratisation de l’Église lors de la Réforme ont contribué de manière significative à la démocratisation de l’ensemble de la société de l’époque. Les efforts œcuméniques au sein du christianisme doivent, eux aussi, transcender les frontières des Églises et inspirer des efforts pour faire tomber les frontières dans toute la famille humaine. Il est urgent de transformer le processus de mondialisation en un processus de communication culturelle et de partage mutuel. Rappelons la vision de Teilhard selon laquelle la mission du christianisme est d’insérer dans le processus de planétarisation de l’humanité l’énergie de l’amour illimité et inconditionnel enseigné par l’Évangile.
Les histoires de vie des chrétiens et l’histoire de l’Église sont une participation mystique au mystère de Pâques, au mystère de la mort et de la résurrection. Les histoires de vie des chrétiens et l’histoire de l’Église ont leurs Vendredis saints, leurs souffrances et leurs descentes aux enfers, le silence du Samedi saint et la joie du matin de Pâques. Le drame de Pâques est la clé pour comprendre le drame de nos vies, et nos expériences nous ouvrent à leur tour à une compréhension plus profonde du mystère pascal. Lire l’intégralité de l’entretien.
Index